Protégeons les battements de la Terre
À l’occasion du Jour de la Terre de cette année, Sparknews présente Earth Beats, qui rassemble 18 des plus grands médias d’information du monde pour mettre en lumière les initiatives locales visant à résoudre les problèmes mondiaux de déchets et de pollution.
À l’approche du Jour de la Terre, le 22 avril, la sonnette d’alarme retentit de plus en plus fort. Le développement technologique effréné des dernières décennies a généré des quantités astronomiques de déchets hautement polluants et rarement recyclés, tandis que l’extraction de matières premières nécessaires pour produire les biens que nous consommons dévore les ressources naturelles. C’est bien la surexploitation des ces ressources couplée à l’usage excessif de combustibles fossiles et de produits chimiques qui a dégradé l’air que nous respirons ainsi que les terres et les sources d’eau dont dépend notre survie.
L’activité humaine est au cœur de ces enjeux. Si les 4,55 milliards d’années d’existence de la Terre étaient condensées en 24h, l’humanité n’apparaîtrait qu’à 23h45, et la révolution industrielle à 23h59 et 58 secondes. Deux secondes, soit l’équivalent de deux battements de cœur. Une fraction de temps qui aura suffi à modifier durablement la surface de la planète, au point de créer le Vortex de déchets du Pacifique nord, un 7ème continent composé de plus de 80 000 tonnes de déchets plastiques.
Les derniers rapports ne laissent aucun doute sur l’impact de cette activité sur les êtres humains, et sur la planète. Selon le Fonds mondial pour la nature, 60 % des populations d’espèces de vertébrés (poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles) ont disparu entre 1970 et 2014, tandis que l’eau douce disponible de la planète a diminué de 83 %. L’Organisation mondiale de la santé estime que neuf personnes sur 10 respirent un air pollué à l’échelle mondiale, provoquant près de sept millions de décès prématurés chaque année.
Pourtant, des femmes et des hommes dans le monde entier mènent des initiatives contre les déchets et la pollution. Ils lancent des mouvements zéro déchets, trouvent de nouvelles alternatives aux plastiques, se concentrent sur le reboisement ou développent des dispositifs —de haute ou de basse technologie— capables de nettoyer nos océans, nos rivières, notre terre et notre air. Chacun espère endiguer les effets dévastateurs de la pollution et contribuer ainsi à protéger la vie sur Terre.
Nous pouvons —et nous devons— tous participer à ces efforts pour rendre notre planète vivable durablement. C’est pourquoi 18 rédactions aux quatre coins du monde comme Le Figaro, Hasht E Subh, Yicai Global, The Hindu, El Heraldo, L’Orient le Jour et d’autres s’associent à l’Impact Journalism Movement, un mouvement qui rallie des médias de renommée internationale pour aller au-delà des problèmes, afin d’enquêter sur des réponses locales à des enjeux mondiaux. Du 15 au 29 avril, 18 rédactions travaillent ensemble dans le cadre du projet éditorial Earth Beats (« Battements de la Terre »), en partenariat avec l’Ademe, l’UNESCO, Jour de la Terre, Impact Hub et CDC Biodiversité. Parce que chaque battement compte, chaque histoire compte, et tout peut changer d’une seconde à l’autre.
Christian de Boisredon, fondateur de Sparknews, et l’équipe Sparknews.