Sparknews était aux universités d’été de l’économie de demain : récapitulatif
Face à l’urgence écologique et sociale, quel rôle pour les entreprises ? Pour y répondre, les Universités d’été de l’économie de demain (UEED) se sont tenues à Paris le 3 et 4 septembre 2019. Organisées par le collectif #NousSommesDemain, les UEED étaient un lieu de débat sur l’économie à impact comme possible modèle de transition écologique et sociale. Pendant deux jours, quatre piliers ont été abordés : l’impact social, l’impact environnemental, le partage des richesses et le partage de pouvoir.
#NousSommesDemain est un collectif qui réunit des entrepreneur•e•s sociaux engagé•e•s. Ils et elles partagent une conviction : l’économie doit être plus soucieuse de l’environnement, des personnes et de l’intérêt général. Leur levier d’action : soutenir les entrepreneur•e•s engagé•e•s dans leur développement tout en sensibilisant activement les autres entreprises.
de vingt ans chef•fe•s d’entreprises, journalistes et autres intervenant•e•s autour d’un thème précis, les UEED ont invité les participants à échanger sur la forme que prendrait cette économie à impact.
Ces deux jours ont donc débuté avec une plénière sur le rôle de cette économie à impact face à l’urgence sociale et écologique. Ont participé des représentant•e•s d’associations comme Cécile Duflot d’OXFAM, Jean-Marc Borello du Groupe SOS, ainsi que des mutuelles comme Pascal Demurger du Groupe MAIF et Jérôme Saddier du Crédit Coopératif, et de grands groupes comme Mathias Vicherat de chez Danone.
Une diversité des intervenant•e•s qui était mis en avant par le collectif organisateur comme preuve que cette économie impact concerne l’ensemble des entreprises françaises quel que soit le secteur (primaire, secondaire, tertiaire), la taille (de la PME au grand groupe du CAC 40), le territoire (du plus rural au plus métropolitain) ou le statut (ESS ou entreprises classiques).Dirigeant•e•s d’entreprises, représentant•e•s d’associations, écrivain•e•s et philosophes ont échangé au cours d’ateliers, de tables rondes et de plénières.
Au-delà d’engager une discussion autour de ce que pourrait être un nouveau modèle économique, les participant•e•s ont proposé sept actions concrètes aux entreprises pour enclencher leur transition sociale et écologique. Les quatre piliers du collectif ont été une base de discussion : comment imposer un principe de gouvernance éthique, déployer une stratégie financière responsable et solidaire, engager une véritable transition en matière d’éco-consommation et d’éco-conduite ou encore revendiquer un rôle sociétal ?
Entre autres, le collectif encourage l’obligation de publication des impacts environnementaux et sociaux comme des impacts économiques, propose une TVA réduite sur les produits fabriqués localement dans le respect de la planète et incite à la co-construction d’une Grande École de Demain pour former les décideur•se•s.
Ces universités d’été ont donc mis en lumière que performance économique, non seulement peut, mais doit rimer avec respect social et environnemental. Les exemples sont nombreux, comme le collectif FEST qui met l’innovation scientifique et technologique au service de l’intérêt général, en s’appuyant sur les 17 Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Il reste à voir si la parole va laisser place aux actes.